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L'Union Européenne doit poursuivre le financement des logiciels libres
Publié le 2024-07-13 08:58:55 +0000
Cette lettre a été publiée initialement par les petites singularités. Si vous souhaitez signer la lettre, merci de la publier sur votre site et de compléter le tableau ici.
Lettre ouverte à la Commission Européenne
Depuis 2020, les programmes Next Generation Internet (NGI), sous-branche du programme Horizon Europe de la Commission Européenne financent en cascade (via les appels de NLNet) le logiciel libre en Europe. Cette année, à la lecture du brouillon du Programme de Travail de Horizon Europe détaillant les programmes de financement de la commission européenne pour 2025, nous nous apercevons que les programmes Next Generation Internet ne sont plus mentionnés dans le Cluster 4.
Les programmes NGI ont démontré leur force et leur importance dans le soutien à l’infrastructure logicielle européenne, formant un instrument générique de financement des communs numériques qui doivent être rendus accessibles dans la durée. Nous sommes dans l’incompréhension face à cette transformation, d’autant plus que le fonctionnement de NGI est efficace et économique puisqu’il soutient l’ensemble des projets de logiciel libre des plus petites initiatives aux mieux assises. La diversité de cet écosystème fait la grande force de l’innovation technologique européenne et le maintien de l’initiative NGI pour former un soutien structurel à ces projets logiciels, qui sont au cœur de l’innovation mondiale, permet de garantir la souveraineté d’une infrastructure européenne. Contrairement à la perception courante, les innovations techniques sont issues des communautés de programmeurs européens plutôt que nord-américains, et le plus souvent issues de structures de taille réduite.
Le Cluster 4 allouait 27.00 millions d’euros au service de :
- « Human centric Internet aligned with values and principles commonly shared in Europe » ;
- « A flourishing internet, based on common building blocks created within NGI, that enables better control of our digital life » ;
- « A structured eco-system of talented contributors driving the creation of new internet commons and the evolution of existing internet common ».
Au nom de ces enjeux, ce sont plus de 500 projets qui ont reçu un financement NGI0 dans les 5 premières années d’exercice, ainsi que plus de 18 organisations collaborant à faire vivre ces consortia européens.
NGI contribue à un vaste écosystème puisque la plupart du budget est dévolue au financement de tierces parties par le biais des appels ouverts (open calls). Ils structurent des communs qui recouvrent l’ensemble de l’Internet, du matériel aux applications d’intégration verticale en passant par la virtualisation, les protocoles, les systèmes d’exploitation, les identités électroniques ou la supervision du trafic de données. Ce financement des tierces parties n’est pas renouvelé dans le programme actuel, ce qui laissera de nombreux projets sans ressources adéquates pour la recherche et l’innovation en Europe.
Par ailleurs, NGI permet des échanges et des collaborations à travers tous les pays de la zone euro et aussi avec ceux des widening countries [1], ce qui est actuellement une réussite tout autant qu’un progrès en cours, comme le fut le programme Erasmus avant nous. NGI0 est aussi une initiative qui participe à l’ouverture et à l’entretien de relation sur un temps plus long que les financements de projets. NGI encourage également à l’implémentation des projets financés par le biais de pilotes, et soutient la collaboration au sein des initiatives, ainsi que l’identification et la réutilisation d’éléments communs au travers des projets, l’interopérabilité notament des systèmes d’identification, et la mise en place de modèles de développement intégrant les autres sources de financements aux différentes échelles en Europe.
Alors que les États-Unis d’Amérique, la Chine ou la Russie déploient des moyens publics et privés colossaux pour développer des logiciels et infrastructures captant massivement les données des consommateurs, l’Union Européenne ne peut pas se permettre ce renoncement. Les logiciels libres et open source tels que soutenus par les projets NGI depuis 2020 sont, par construction, à l’opposée des potentiels vecteurs d’ingérence étrangère. Ils permettent de conserver localement les données et de favoriser une économie et des savoirs-faire à l’échelle communautaire, tout en permettant à la fois une collaboration internationale. Ceci est d’autant plus indispensable dans le contexte géopolitique que nous connaissons actuellement. L’enjeu de la souveraineté technologique y est prépondérant et le logiciel libre permet d’y répondre sans renier la nécessité d’œuvrer pour la paix et la citoyenneté dans l’ensemble du monde numérique.
Dans ces perspectives, nous vous demandons urgemment de réclamer la préservation du programme NGI dans le programme de financement 2025.
[1] Tels que définis par Horizon Europe, les États Membres élargis sont la Bulgarie, la Croatie, Chypre, la République Tchèque, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lettonie, la Lithuanie, Malte, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Les pays associés élargies (sous conditions d’un accord d’association) l’Albanie, l’Arménie, la Bosnie Herzégovine, les Iles Feroé, la Géorgie, le Kosovo, la Moldavie, le Monténégro, le Maroc, la Macédoine du Nord, la Serbie, la Tunisie, la Turquie et l’Ukraine. Les régions élargies d’outre-mer sont: la Guadeloupe, la Guyane Française, la Martinique, La Réunion, Mayotte, Saint-Martin, Les Açores, Madère, les Iles Canaries.
FDN a signé l’appel de la LDH « Ensemble, contre l’extrême droite »
Publié le 2024-07-09 07:43:40 +0000
Parce que FDN défend les libertés publiques sur Internet et affirme un certain nombre de valeurs et de principes comme la tolérance et la non-discrimination (âge, sexe, genre, couleur, handicap, orientation sexuelle, religieuse, compétences techniques) [1], l’association a signé l’appel de la LDH.
Nous nous réjouissons du sursis apporté par les résultats des législatives tout en notant que le RN possède désormais 143 sièges à l’Assemblée Nationale, contre 89 en 2022 et 7 en 2017.
Les régimes d’extrême droite sont connus pour consolider rapidement leur pouvoir en s’appuyant sur les structures déjà en place, c’est pourquoi nous continuerons à nous battre contre les lois et projets de lois menaçant nos libertés sur Internet, que ce soit en termes de censure, conservation de données ou de surveillance.
[1] FDN, en tant que membre de la Fédération FDN, est signataire du Manifeste de la FFDN.
Réduction de la bande passante du VPN public de FDN
Publié le 2024-05-22 19:11:16 +0000
Notre VPN public étant victime de son succès, nous avons décidé de réduire la bande passante allouée par connexion à 2Mbits/s afin d’éviter les trop nombreux abus constatés tout en permettant d’offrir un service conforme à l’usage voulu, à savoir : retrouver du réseau propre derrière une connexion potentiellement sale ou bridée (un FAI commercial peu fréquentable, un hotspot wifi dans une gare…) et vous protéger d’éventuelles écoutes sur le réseau que vous utilisez pour vous connecter (un wifi public par exemple) en chiffrant les échanges entre votre machine et FDN.
Si cela n’est pas suffisant pour votre usage, vous pouvez devenir membre de FDN et souscrire à notre service VPN standard, en vous recommandant toutefois d’en faire un usage responsable.
X c'est fini
Publié le 2024-04-29 17:05:19 +0000
Nous avons décidé de ne plus poster sur X (ex-Twitter) et de ne plus consulter les messages.
Nous avons figé le compte. Pour le moment, les messages sont conservés pour archivage.
Vous pouvez nous suivre et échanger avec nous sur le Fédiverse, via notre compte Mastodon : Mastodon correspond en effet bien mieux à notre vision d’un Internet libre, non marchand et décentralisé.
Vous pouvez également venir bavarder en direct avec nous sur le tchat en ligne 🙂
Pour les autres moyens de contact, voir cette page.
Non, un VPN ne garantit pas l'anonymat sur Internet
Publié le 2024-03-31 13:35:09 +0000
Suite à notre récente communication concernant notre service de VPN en libre accès, certains sites en ligne semblent avoir mal compris ce que nous disons sur notre site :
Ceci ne différencie PAS le VPN de FDN «en comparaison d’autres services comme CyberGhost VPN, NordVPN, Express VPN, etc… où [l’anonymat] est un argument commercial.»
Les seules choses qui différencient notre service de VPN, c’est :
- de communiquer correctement qu’un VPN ne peut pas garantir l’anonymat sur Internet, ne serait-ce que parce que tout fournisseur d’accès à Internet doit respecter les législations qui le concernent.[1]
- que nous n’avons aucun intérêt commercial. Nous sommes une association loi 1901, à but non lucratif donc, intégralement gérée par des bénévoles. Ce que nous faisons, nous le faisons par envie de contribuer à un Internet qui correspond à nos valeurs : non commercial, émancipateur, respectueux de la vie privée des utilisateurices – et, bien sûr, neutre.
N.B. : on dit FDN, pas « la » FDN, bordel.
[1] L’action de FDN est légale voire légaliste, pas parce que nous approuvons la législation dans son état actuel, mais parce que notre action est politique et qu’elle combine hacktivisme et lobbying institutionnel.
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