FDN a toujours lutté en faveur d’un Internet où chacun·e puisse communiquer, s’exprimer et s’organiser librement.

1) En décembre, FDN a signé avec La Quadrature du Net et une soixantaine d’autres associations une lettre ouverte écrite au Président de la République Emmanuel Macron pour lui demander de renoncer à son projet de règlement européen de censure terroriste.

Si ce texte est voté en l’état, les hébergeurs seront soumis à des obligations extrêmement strictes, de retirer en moins d’une heure tout contenu signalé comme terroriste par les autorités. Il faudra donc se tenir prêt 24h/24 et 7j/7… ce qui est impossible pour de nombreux hébergeurs amateurs ou associatifs. Pire, ce règlement prévoit d’imposer la mise en place de mesures proactives, comme des filtres automatiques.

Pour une analyse détaillée du texte, voir par exemple la page dédiée sur le site de La Quadrature du Net.

En tant qu’hébergeur de sites, FDN sera impactée. Nous ne pourrons évidemment pas être en mesure d’assurer la présence de personnes H24 pour dépublier les contenus en 1h ! Et quant à mettre en place un filtrage automatisé des fichiers déposés en ligne… Les principes défendus par ce texte (censure a priori, regard sur les contenus) vont à l’encontre des principes éthiques de notre association.

Ce projet législatif menace d’autre part directement l’existence d’associations extrêmement précieuses pour l’écosystème de l’Internet que nous défendons, à commencer par celles faisant partie du collectif des CHATONS, puisqu’elles fournissent avant tout des services d’hébergement.

Nous serons enfin également toutes et tous fortement impacté·e·s en tant que personnes individuelles, puisque cela risque de changer drastiquement notre rapport avec l’Internet tel que nous le vivons au quotidien.

Le 21 mars aura lieu au Parlement européen le premier vote sur ce règlement. Nous avons donc moins d’un mois pour demander aux députés en charge du texte de le refuser.

Un site a été dédié à cette campagne avec, en particulier, un outil pour contacter les députés (par téléphone, mail ou Twitter).

Vous pouvez utiliser cet outil pour appeler les députés et leur demander de voter contre ce texte. Bon nombre de députés n’ont pas forcément conscience de l’impact nocif de ce règlement sur l’écosystème d’Internet. C’est pourquoi votre voix peut avoir un poids conséquent.

Si vous appelez directement les députés, il est possible de faire changer d’avis un bon nombre d’entre eux (il y en a 60 au total).

2) Par ailleurs, le projet de directive sur le droit d’auteur (article en anglais, mais détaillant très bien la situation actuelle, avec des liens vers les différents textes ; voir aussi ici pour un article récent en français) prévoit, lui, une remise en cause totale des règles de responsabilité des hébergeurs, avec également l’obligation de mise en place de filtres automatiques.

Cette page propose des outils très simples pour agir auprès des députés.

N’hésitez pas à partager cet appel autour de vous !